LE TIO TIO et l’ ECHELLE

L’ Echelle

Il s’agit d’un autre aspect de la mascarade, encore plus burlesque :, chaque figurant, déguisé à outrance, passe la tête entre deux barreaux d’une échelle,- au point dy sembler emprisonné,- et déambule avec le groupe, toujours accompagné de la cobla , en cadence et avec raideur, sous la houlette d’un sévère chef de file.
AM 26 p 3 V9 une deuxCette pratique aurait pour origine l’initiative de militaires en garnison -(la cité.ayant un long passé en ce domaine), souhaitant, à leur manière et avec leurs moyens, partager gaiement les festivités avec la population locale.

Le TIO TIO

Il s’agit d’une originale mascarade dansée, connue en Roussillon,et qui, dans le temps, pour le Mardi Gras, était animée par les « caps de joglars »,( jeunes hommes chargés dans l’année d’organiser les danses ) ; après un bon repas dans une auberge, et un passant de vila (tour de ville) en chantant, accompagnés des musiciens, et annonçant les danses de la soirée ; , ils revëtaient, sur la grande place une longue chemise de femme de l’époque. Ils attachaient sur la pan arrière de leur chemise, un cornet de papier,; ils se placaient en file indienne, un bougie allumée dans la main droite , et commençaient la danse du tio tio, tel que décrit par Marcel Leguiel (idem)
AM 27 p1 V2 ja te l encendré el tio
Actuellement, toujours aussi attrayante, elle se danse encore ainsi, au son de la cobla ,les préliminaires en moins, : marchant en se balançant en mesure chacun des figurants tente de mettre le feu au cornet de papier (el tio) de celui qui le précède,, tout en essayant par des contorsions d’éviter d’être atteint par le danseur qui le suit ; à l’arrière, un autre tient dans ses mains un soufflet (manxa) afin d’éteindre les feux naissants ,(mais en les avivant en réalité). Dans la file indienne, sur un air répétitif, les danseurs menaçent en chantant en choeur (1) d’embraser avec la bougie,le cornet de papier du prédécesseur, ce dernier lui répliquant qu’il n’y parviendra pas (2), et tous reprennent en choeur un refrain pluôt sibyllin (3)

  1. jo te l’encendré, el tio, el tio, /jo te l’encendré el tio de paper ( j’y mettrai le feu au.le tortillon de papier, bis)
  2. no me l’encendras el tio el tio / no me l’encendras el tio de paper (non tu ne l’allumeras pas.bis ..)
  3. Patllari, pica foc- bis- Are hi es -Patllari pica foc-bis Ara hi son (ça y est, c’est fait ! )