Un retour au passé

la Journée de l’Archéologie à Prats de Mollo

C’est à la cinémathèque que s’est célébrée à Prats de Mollo la Journée de l’Archéologie avec, pour thème central, du sous-sol jusque la pointe de son clocher, la -bien plus que- millénaire église paroissiale Saintes Juste et Ruffine, et qu’animaient, en partenariat, l’Inrap, l’Office du Tourisme et l’association patrimoniale Velles Pedres i Arrels –

Entamant la conférence, Cécile Dominguez, archéologue à l’Inrap, a rendu compte de la fouille préalable aux travaux de réfection de la toiture, entreprise à titre de diagnostic autour de l’édifice religieux, a exposé le rôle, qui ne cesse de progresser, joué par l’archéologie dans la recherche des traces du passé, les méthodes et les techniques utilisées, l’intérêt, assez peu connu et pas toujours compris, des opérations préventives, et enfin le passionnant métier d’archéologue.

Pour sa part, Georges Colomer, spécialiste de l’histoire de la Cité, a décrit avec méthode les étapes successives de la construction et de la transformation de l’édifice consacré en 982, remplacée par un église romane en 1245 car devenue trop exiguë pour répondre aux besoins nés de l’évolution économique et démographique de Prats de Mollo, et enfin amplement développée au XVII° siècle, avec un remarquable sens des proportions, comme en témoignent notamment les chapelles latérales et saillantes, mises en valeur par les gracieuses ondulations de la toiture. Et pour conclure, notre orateur a tenu en haleine l’assistance en dévoilant une partie du mystère entourant l’ancrage dans le mur, en haut et à droite de la porte, d’une imposante côte de cétacé, dont la singulière présence ne cesse d’interpeller visiteurs et villageois.

Revenant à l’actualité, le Maire de la Commune, Claude Ferrer, évoquant le toit de l’Église et le clocher, actuellement entourés d’échafaudages, a rappelé d’abord l’urgence de la réfection de la couverture et de l’étanchéification de l’ensemble de l’édifice, préalables incontournables aux diverses opérations projetées de restauration intérieure, mais aussi objets principaux de la souscription publique en cours, à laquelle chacun est invité à participer (04 68 39 72 11). Il a fait part en outre de nouvelles préoccupations concernant l’état de porosité du parement du clocher, ainsi que des risques d’ébranlement dus aux vibrations des cloches en mouvement, nécessitant un renforcement des structures portantes, et impliquant de nouveaux engagements financiers…