UN ELAN DU CŒUR, POUR UNE CAUSE NOBLE

10C’était il y a 3 siècles et demi. La grande voûte de la vaste Eglise paroissiale, Saintes Juste et Ruffine, fraichement bâtie pour agrandir celle construite en 1245 –elle même issue de l’ouvrage consacré en 982,- s’effondrait quelques années après, en 1663 .Sans désemparer, la cité établissait un impôt spécial et dix-huit ans furent nécessaires pour achever l’édifice dans ses dimensions actuelles, -les mariages étant, par exemple, célébrés entre temps, dans les diverses chapelles de la ville.

Ces faits nous sont rapportés par notre déjà ancien abbé Gibrat, le savant Curé-doyen, qui souligne qu’au cours de ces deux dernières phases, « tous les habitants se firent un honneur de contribuer volontairement à la réédification de l’Eglise, », alors que « ces travaux étaient exécutés à une époque où la misère se faisait cruellement sentir », ajoutant, à l’adresse des Pratéens, «.. elle est bien à eux cette Eglise, à laquelle ils ont consacré le meilleur de leur fortune et de leur âme ». Ce scenario, chargé de sens, devait se répéter près d’une douzaine d’années plus tard à l’occasion de l’installation du remarquable retable en bois sculpté du maitre-autel, qui devra attendre un peu plus de 50 ans encore pour que puisse être appliquée la resplendissante dorure sur les statues et les panneaux, et ce, grâce à la ténacité et aux efforts de tous.

« L’Histoire est un perpétuel recommencement », a écrit un de nos illustres Anciens… En ce XXI ° siècle, ce sont, à la fois le bâti et les trésors qu’abrite l’Eglise qui sont en grave danger, du fait d’une humidité croissante et dévastatrice, due principalement au mauvais état de la couverture, et qui de surcroit bloque à l’intérieur toutes les indispensables opérations de restauration. Une réfection à l’identique de la toiture et une meilleure évacuation des eaux pluviales, sont donc, entre autres, en cours de mise en œuvre pour un efficace assainissement de l’Eglise,

Le montant des travaux s’élève à près d’un million d’euros, à couvrir en partie par une souscription publique, lancée par la Commune, sous l’égide de la Fondation du Patrimoine, prenant la forme du financement symbolique des tuiles de l’Eglise, ouvrant droit à réduction d’impôt) avec une mise au départ de 5 € par tuile ( 04 68 39 75 88- mairie@pratsdemollo.fr ) ou (04 67 92 58 65- fdplanguedoc@wanadoo.fr)..

Un nouveau défi est donc à relever, à l’égard de ce joyau de l’art catalan – que, depuis sa fondation, plus de 40 générations ont fréquenté ou côtoyé..

toitjr