HONNEUR AUX SAINTES PATRONNES

la «  Festa Major »

C’est avec plus de solennité que dans leur petite chapelle, mais aussi beaucoup d’allégresse que,quelques jours après,la fête patronale des deux Saintes a été célébrée dans la Cité. Et selon l’invariable rituel * : la veille, sardanes et contrapàs sur la plus que millénaire place de la Vila d’Amunt, rafraîchissant apéritif sous les ombrages tout proches de la Fontaine du Verger, prélude musical offert sur les places du village par sept « bandas » invitées, aux styles divers. Le lendemain dimanche, office religieux avec contrapàs et bénédiction des panellets (petits pains), sardanes au Firal, repas champêtre en musique sur la fraîche esplanade de l’Église, encore sardanes publiques, et spectacles « ibériques ».
(* voir ci contre sur « Archives » aux mois de juillet 2016 et 2015 d’autres aspects du déroulement de la Fête Votive)

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la « « missa solemne »

EDUCATION ET PATRIMOINE

Ces deux notions ne sont-elles pas indissociables ?

Dans son premier numéro, publié en 2012, la Revue Costabona, éditée par l’association Velles Pedres i Arrels, reproduisait le vibrant appel lancé il y un peu plus d’un siècle aux « écoliers catalans », par une groupe d’instituteurs dans une brochure intitulée «Petite  Histoire du Roussillon ». Dans cet article pouvait se lire le commentaire suivant : « pour ces enseignants précurseurs de la notion même de sauvegarde du patrimoine, alors encore bien peu répandue, les élèves devaient avoir pour seul désir, comme tout bon Catalan, que de sauver de l’oubli toutes ces traditions, préserver de la destruction tous ces monuments, garder précieusement tous ces glorieux vestiges des époques disparues ».
C’est surement dans l’une des salles de l’École Primaire, -devenue le Groupe Scolaire G. Clerc,-( qui comme chaque année, à l’initiative de l’association culturelle Prats Endavant, expose de vielles photos de classe prises entre 1897 à l’an 2000 )-qu’a été, comme ailleurs dans tout le département, lue pour être fidèlement mise en œuvre cette exhortation aussi salutaire que prémonitoire.
Et comment ne pas se réjouir de la relève en cours auprès des nouvelles générations, à l’occasion des séjours de découverte intitulés « C’est mon patrimoine »,sur le thème cette année des Fêtes de l’Ours, relayés notamment par le Pays d’Art et d’Histoire et encadrés par des artistes,pour sensibiliser les jeunes stagiaires à cette impérieuse mission ?

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les vieilles photos de classe

l’EXPOSITION FRERES CHAMBON

Toujours aussi attachés à leur terroir familial, les deux artistes, (Eric le sculpteur, Jaq le peintre) bien connus à Lyon où ils résident, ont tenu, comme chaque année, à faire connaitre leurs créations nouvelles aux Pratéens comme aux séjournants et visiteurs, avec de nouveaux thèmes, toujours chargés de symboles, souvent mythologiques , qui complètent et enrichissent leur catalogue varié d’œuvres inspirées des traditions et de la culture catalanes.

HOMMAGE A UN ARTISTE

C’est d’abord dans l’intimité de la chapelle des Stes Juste et Ruffine, en centre-ville, qu’a été dite, avant la célébration officielle, la messe votive qui leur est spécialement dédiée. Cette année s’étaient ajoutés à l’assistance habituelle nombre d’anciens amis et admirateurs du peintre Jean Lareuse* , à l’occasion du premier anniversaire du décès de cet artiste aux racines Pratéennes mais à la carrière internationale, installé aux Etats Unis , où il avait fait souche, et à qui notre cité doit la restauration et l’embellissement de ce traditionnel et accueillant lieu de culte , enrichi de certaines de ses œuvres emblématiques.

(voir aux « Archives » ci-contre, aux mois de novembre et d’octobre 2016, deux articles sur son parcours et son œuvre d’ensemble)

le plus catalan des peintres américains

La chapelle décorée

 

 

 

 

 

 

 

Prats ,une vue chère à son cœur

UN 14 JUILLET PLUS SOLENNEL

Un des points centraux de ces festivités publiques s’est situé, comme rituellement,sur le Firal,avec le discours du Maire, Claude Ferrer, entouré de ses Adjoints et Conseillers municipaux, au cours duquel a été du reste évoqué et récompensé le parcours exemplaire d’un des plus ardents défenseurs et propagateurs des richesse du passé de Prats de Mollo et de la haute vallée, Roger Coromines.

Comme à l’accoutumée, un bilan a été dressé des réalisations, et ont été annoncés des programmes novateurs, néanmoins menacés par les restrictions budgétaires de l’État au détriment des collectivités territoriales,(et notamment Prats de Mollo,avec son territoire le plus étendu de toutes les communes des Pyrénées Orientales, et l’abondance de ses richesses patrimoniales).
Il en est ainsi de la création d’une Société pour le développement des énergies renouvelables, de la prohibition des produit phytosanitaires, de l’intensification des échanges transfrontaliers (comme la présence réciproque et systématiques des personnalités aux manifestations respectives et aux instances de réflexion,ou les projets d’ordre culturel,historique,et touristique,)-également de la réhabilitation du toit de l’Eglise etc

la tribune officielle (ph JFP)

UNE FETE NATIONALE EN MOUVEMENT

Si la cité de Prats de Mollo a, pour fêter cet évènement annuel ,puisé les 13 et 14 juillet dans ses ressources traditionnelles (le « llevant de taule », accompagné de la cobla Tres Vents parcourant les rues pour recueillir des fonds , le feu d’artifice embrasant le Fort Lagarde et les remparts de la ville, les sardanes publiques sur les places et le Foiral, le contrapàs médiéval sur l’antique place de la Ville Haute etc ), elle a aussi tenu à inviter d’autres témoins de la vitalité des traditions catalanes..Il en est ainsi du renommé groupe chorégraphique d’Arles sur Tech, ALEGRIA qui a interprété avec entrain et élégance les plus vivantes danses du pays.

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le groupe Allegria

UN AUTRE REGARD SUR SALVADOR DALI

C’est dans les hauts murs historiques du Fort Lagarde, que l’Office du Tourisme de Prats de Mollo, en liaison avec le Musée de Cadaquès, qu’est exposée , sous le titre de DALI INTIM, une partie significative de la vaste collection de Joan Vehi, à la fois menuisier, photographe et homme de confiance de Salvador Dali. Selon Mathilde Contié Walter, ce proche de la famille Dali, a su, pendant plusieurs dizaines d’années « saisir l’artiste provocateur.. sous ses angles ordinaires, sans postures médiatiques ou publicitaires », « dévoilant », ajoute l’ancien directeur du  dit Musée « le Dali casanier, qui vit avec normalité, surpris dans son entourage intime et familial ». Une approche nouvelle de cet artiste d’exception.

Au cours de sa visite officielle au Fort Lagarde Joan Vehi à reçu des mains du Maire de la ville la plaquette « Pau Casals »

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photo Fondation Joan Vehi

LE PARTAGE DE LA FLAMME SACREE

Comme chaque année pour la Saint Jean, c’est avec ferveur que la flamme descendue symboliquement du sommet du Canigou est distribuée, pour être précieusement conservée, dans les villes et villages de Catalogne Nord, et préalablement portée aux principaux passages frontaliers, situés en montagne comme en bord de mer pour être solennellement remise aux organismes culturels et associations de Catalogne Sud , qui à leur tour la répandront, à l’aide de « lampes tempêtes », dans leur zone d’influence.

Il en est ainsi au Col d’Ares, sur le territoire de Prats de Mollo, qui relie notamment Perpignan à Camprodon, et au-delà, Barcelone (voir d’autres aperçus de cet évènement aux mois de juin 2015 et 2016 dans l’onglet « Actualités ».

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L’arrivée au Col frontalier

(photos JF Pompidor)

UN CONCOURS BIEN ANIME DE SARDANES «  BALLADORES »

C’est Prats de Mollo la Presta,titulaire depuis 1982 de la très recherchée distinction de « Ciutat Pubilla de la Sardana » (la fille ainée, l’ heritière) qui a été choisie en vue d’ accueillir et organiser pour la première fois cette exigeante épreuve publique, sous les frais platanes du Firal. Il ne faut pas oublier non plus que c’est à l’ermitage du Coral, tout proche , que , avec una cobla venue de la ville voisine de Camprodon, fut dansée pour la première fois dans cette haute vallée, dans la deuxième moitié du XIX ° siècle, la forme la plus aboutie de la sardane (dite « longue, » actuellement pratiquée ), issue d’une longue évolution d’antiques ballets et traditions populaires ; et que c’est encore à Prats de Mollo qu’ est ressortie de l’oubli la ronde religieuse et médiévale, la seule à être encore, notamment lors de la Semaine Sainte, exécutée en Catalogne Nord , le Contrapàs, (voir par exemple, sur ce volet Actualités du site, aux mois de juillet et aout 2016).

Il s’agissait donc certe fois ci de decerner un prix , parmi six compositions soigneusement trièes, à la meilleure et récente sardane, de celles dites «  balladores » (c‘est à dire pour « danser », ce qui les differencient du repertoire plus épuré des sardanes dites « de concert », destinées plutôt à une écoute attentive), toutes entrainées par les sonorités des « tenores » et » tibles »  de la très apprécieé cobla « Tres Vents ». C’est sous le regard strict et objectif d’un jury d’experts, avec à sa tête le President de la Federation Sardaniste du Roussillon, que les sardanistes et le public ont voté, en raison de leur qualité musicale et esthétique, pour « la Tour du Mir » de Jordi Paulu (1° prix), « Prats en Festa » de Lilain Perez (2° prix ) et « Un any jà » de David Pigassou (3° prix).

La cobla Tres Vents

Le Jury

les rondes de « balladors »

(photos JF Pompidor)